Le lever à 7heures fut rude. Surtout après une nuit presque
blanche. (En fait, oui. Surtout à cause de ça) Mais bon, quand faut y aller,
faut y aller ! Du coup, après avoir bouclé les derniers petits trucs qui
traînaient, on pouvait enfin partir direction l’aéroport… sur le trajet, pas
vraiment de stress. Lorsque les avions commencèrent à atterrir et décoller près
de nous, je me suis demandée combien de jeunes cinglés comme moi avaient
embarqués.
Bref, nous y voilà ! Restait plus qu’à rejoindre Léa
(qui partait également pour la même destination) et sa famille et de passer les
formalités avant d’embarquer. Enfilant ma superbe veste flashy du rotary, je
gambadais à la recherche de ma future copine de galère. Trouvée ! On a
vite fait connaissance, nous avons pris un petit en-cas avec nos familles et
hop ! Let’s go to have fun ! (Parce qu’une journée et demi de
transports, ça donne tout de suite envie, m’voyez.) Nos valises à toutes les
deux avaient un léger excédent de poids
mais ouf, on ne nous a rien dit. (J’aurai pu prendre mes docs, quoi …) On a
également disons… importuné le môssieur de l’enregistrement pour avoir deux
places à côté. En échange, il nous a dévoilé que nous devrions reprendre nos
valises à Tôkyô car elles n’arriveront pas automatiquement dans le deuxième
avion (Tôkyô-Fukuoka) qu’on devait prendre ensuite. Génial … on devait donc
trimballer des valises de 25 kilos d’un terminal à l’autre dans un pays où on
ne comprenait rien. Bref, bah tant pis.
Les 11h de vol pour aller jusque Tôkyô ont été assez rapide,
je trouve. Et pourtant, j’ai dû dormir même pas une heure. Mais chacun avait à
disposition une mini-télé où l’on pouvait regarder des films, jouer, savoir le
trajet de l’avion, etc. J’ai pu donc enfin regarder Hunger Games (pas mal, mais
je m’attendais à mieux, au passage) et jouer à des jeux d’arcades débiles pour
passer le temps. A côté de moi, j’avais un italien assez sympa, on a un peu
discuté de choses et d’autres. (En anglais parce que moi pas comprendre
italiano.) Les repas servis dans l’avion ont mis tout de suite la
couleur : repas japonais ou bien européen. Avec Léa, on a relevé le défi
de prendre le jap’, bien évidemment. Histoire de se mettre direct dans
l’ambiance. C’était marrant.
Arrivé à Tôkyô, enfin. L’atterrissage était un peu brusque,
on a tous fait un bond. Après avoir passé les portes de l’avion, j’ai pu
constater quelque chose : chaleuuuuur ! Mon dieu ! Même en
jupe/débardeur, c’est à en crever ! Vite, à l’intérieur pour retrouver la
climatisation chérie. A l’aéroport Tôkyô-Narita,
faut vraiment avoir le sens de la déduction. Il n’y a presque rien d’indiquer.
Du moins, presque rien en anglais. Du coup, bah on a suivi la masse. On a été
montré passeport et papiers remplis dans l’avion (on a d’ailleurs bien
galéré !) puis un monsieur est venu nous chercher et nous a demandé de
patienter dans une salle. Pas que nous détenions de la coke ou préparions un
attentat contre l’empire du soleil levant, juste pour nous donner nos
« permanent resident card ». Une petite carte pour les étrangers
restant pour une longue période sur le sol nippon. Après ça, la chasse aux
valises ! A peine arrivé devant les tapis, je vois la mienne faire un
petit tour. Du coup je pars vers elle en courant (as a stupid girl) et la
retrouve. C’était bien la chose que je redoutais le plus : ne pas voir ma
valise arriver. Après ça, on a donc cherché notre prochain vol. Sans stress
parce que nous avions encore 8 heures devant nous avant qu’il ne décolle. On a
tout d’abord cherché le deuxième terminal (nous étions au premier). On a pris
le bus (oh, ils roulent à gauche !) puis grâce au sens de déduction
hyper-développé de Léa, on a réussi à s’arrêter au bon endroit. On a
réenregistré nos valises et enfin, nous avons … attendu. 8 heures.
Comment passer le temps : manger des udons, matter les
jap’s (les filles comme les garçons, ils sont tous petits, maigres et mignons.
Ou c’est nous qui les trouvons comme ça…), dormir, musique, marcher un peu et
enfin, grâce au wi-fi gratuit, surfer un peu sur le net. Ces 8 heures-là ont
été interminables. Mais le second vol est enfin arrivé ! Bref, nous voilà
reparties.
J’étais tellement crevé que j’ai dû dormir les 2 heures du
trajet. Je suis restée éveillée pour le décollage, j’ai admiré quelques minutes
le paysage de Tôkyô à vue aérienne (Magnifique !) puis dodo. A l’arrivée, nous avons été récupérer nos
valises et puis nous sommes partis à la recherche de nos familles d’accueil.
Elles nous attendaient à la sortie et tout le monde nous a accueillis avec de
grands sourires. J’ai donc fait la connaissance de la famille Ueda (la mère, le
père et leur fille Keiko qui va partir en France à la fin du mois) et de mon
conseiller Mr Imada. Le club de Léa avait fait spécialement pour son arrivée
une petite bannière avec son nom et le signe du rotary. On a pris quelques
photos ensemble, puis j’ai dit au revoir à Léa. (Pendant qu’on se faisait la
bise, on a entendu des « Kawaiiiii !! » derrière nous. Wé, on
est françaises, quoi.) Pour aller à Hagi, il fallait faire 2 heures de route
supplémentaires. On s’est arrêté pour manger des ramens et j’ai commencé à
constater qu’on me regardait un peu bizarre. Les étrangers au Japon, ce n’est
pas encore un phénomène très commun. On s’est arrêté une seconde fois pour
passer par la case toilette. De là où on était, on avait une vue à couper le
souffle de l’île de Honshu, là où on allait (Fukuoka est sur l’île de Kyûshu.)
Il faisait nuit et les lumières de la ville en face qui se reflétaient sur
l’eau, c’était juste géant. Japon+1.
Arrivé à la maison, j’ai fait connaissance de Non-chan
(l’énoooorme chat) puis j’ai découvert ma chambre. Ce n’est pas très grand,
mais ça me convient parfaitement. La soirée a été calme, j’ai vite été dormir
parce que décalage horaire + galère d’avion + japonais dans les oreilles =
Tsukaretaaaaa !