24 septembre 2012

14 Août : Obon



Mais qu'est ce que ça?
La culture nippone est très riche en évènements et célébrations en tout genre, ce n'est pas un secret. Ce jour-là, c'était la période de l'Obon. Cette fête est dédié en l'honneur des esprits des ancêtres et se déroule pendant trois jours. Bien que les dates peuvent légèrement différer en fonction des régions, la notre se déroule sur la période la plus répandue : du 13 au 15 août. (La plupart des japonais ne sont pas vraiment croyants, mais ces fêtes sont très importantes dans la culture nippone. C'est plus un art de vivre qu'une religion, en fait.)
Donc, ce jour-là nous sommes partis le soir dans un petit temple vraiment sympa à voir dans le centre de Hagi. C'est près de ce temple que se trouve la tombe de la famille des personnes qui m'accueillent. Ils ont nettoyé un peu la tombe, allumé une bougie et ont fait une prière adressé à leurs aïeux. Je n'ai pas osé le faire également puisque cette fête honore les esprits familiaux, donc s'adresse directement aux descendants. Et puisque mes ancêtres se trouvaient à l'autre bout du monde ...
Après ça, on est rentré dans le temple, on a glissé des pièces dans l'urne prévu pour, on a allumé de l'encens puis on a prié devant la représentation de Bouddha.


Nous sommes retournés en voiture puis nous avons commencé à prendre la route du retour. C'est quand j'ai vu que l'on avait dépassé la bonne rue sans scrupule que j'ai compris que ce n'était pas fini. Non, à vrai dire, ça n'avait été qu'un avant-goût.
Nous sommes arrivés devant un grand porche qui ouvrait une sorte de petit bois. La foule se dirigeait également vers ce que je supposais être un temple de plus grande ampleur. Il faisait noir, ce qui voulait dire dans la campagne japonaise que tout était recouvert d'un noir d'encre. (La nuit japonaise me paraît beaucoup plus oppressante et sombre qu'en France... pourtant, je viens également de la campagne...) Bref, de ce fait, même avec un flash les photos étaient presque toutes ratées.



Nous avons avancé tranquillement, essayant de ne pas se perdre les uns les autres. Le temple était immense comparé à celui vu un peu plus tôt. Nous avons reprié (et reglissé un peu de pièces, bien évidemment) puis nous avons avancé vers le jardin. Là se trouvait des centaines de lanternes en pierres toutes allumées d'une bougie. Une merveille visuelle. (J'ai quand même pensé aux pauvres gens qui ont dû passer un sacré bout de temps à allumer toutes ces bougies...) Nous sommes restés à contempler un bon petit quart-d'heure puis nous sommes revenus sur nos pas, direction cette fois-ci, le Mac Do ! De la bouffe bien grasse, salée, sucrée ! L'image de l'occident même <3 Eh bien, je peux vous dire qu'après deux semaines de riz/soupe miso, on sait apprécier ce genre de choses.

Voici donc les fameuses lanternes :


Je suis assez déçue, tout ça était vraiment magnifique mais je n'ai réussi à prendre aucune photo digne de ce nom. Les bâtiments étaient énormes et peu éclairé, le petit flash de mon pauvre appareil photo n'a pas été suffisant. J'espère y retourner de jour pour pouvoir en prendre un peu et graver les souvenirs (et accessoirement vous les montrer ~)

10 septembre 2012


Bon, il est peut-être temps de mettre ce blog à jour ! Je n’ai pas pris beaucoup de notes, du coup je vais tenter de me souvenir de tout ce que j’ai bien pu faire de marquant … 
(J'éditerai ce post autant de fois que je le devrais afin de mettre tout à jour. Patientez encore un petit peu, s'il vous plaît. C'est en cours. Je vous mets un petit bout parce que je me sens vraiment coupable de ne rien raconter ...)

5 Août : Un peu d’art

Le matin, mes parents d’accueil m’ont emmené dans le musée d’art de Hagi : c’était génial ! Avant d’entrer, on a fait un petit badge personnalisé où l’on choisissait l’image que l’on voulait mettre parmi celles proposées. J’ai choisi la fameuse vague à la japonaise au style des vielles estampes. Ensuite, on m’a embauché pour faire de la musique : je devais taper sur du bambou avec un maillet au rythme des contrebasses. Une dame m’a montré l’ordre que je devais respecter puis après 5 bonnes minutes d’entraînement, mon faible sens du rythme a enfin bien voulu coopérer. Je m’en suis plutôt bien sortie.
Après cette petite activité musicale, on est enfin entré. Il y avait vraiment un peu de tout : de vielles estampes racontant de vieilles légendes ainsi que des sculptures récentes d’un homme dont j’ai malheureusement oublié le nom qui montraient des créatures mythologiques et des paysages sortant tout droit du vieux Japon folklorique. Il y avait aussi beaucoup de poteries : Hagi est d’ailleurs célèbre pour ça. 
Bref, la matinée s’est donc achevée cependant pas la journée ! On m’a emmené directement après dans une sorte de salle de concert et je savais fichtrement pas ce qu’on allait y faire. Puis là, on croise mon conseiller qui nous donne des places pour voir la représentation d’une certaine Ayumi Nagaoka. On rentre donc,  nous prenons place puis je vois un superbe piano au centre de la scène. Ah d’accord. Bon maintenant j’ai un petit indice sur ce que je vais voir ! (ou du coup, écouter.)
Le spectacle était magnifique à entendre. Cette jeune femme, en plus d’être jolie, avait vraiment du talent. Elle a joué un peu de tous les registres : très joyeux, triste à en pleurer ou fougueusement. Ça n’était pas des morceaux que je connaissais, je soupçonnais même d’avoir en face de moi la compositrice. Le spectacle a duré un peu moins de deux heures (avec entracte) puis après, on est allé dans un petit magasin qui vendait du brique-à-braque et … des glaces ! *ç* Le monsieur qui s’en occupait est un grand fan de guitare et de français. Du coup, j’ai pu déguster ma glace avec en fond le son de la guitare et du franponais.  Il m’a ensuite dit que son gendre était français et qu’il était là actuellement ! Mais qu’il se reposait … dommage. J’avais vraiment envie de parler français, je n’avais pas tenu une discussion dans ma langue natale depuis quelques jours et ça me manquait un peu. J’avais l’impression de toujours être réduite, de ne pas pouvoir m’exprimer. Et ça commençait un peu à m’agacer. Un peu comme si au final, on m’avait enlevé ma capacité de communication. Moi qui adore parler, ça me faisait vraiment tout drôle. Oui, quelle drôle de sensation …
Finalement, quelques minutes plus tard, le français est arrivé ! On a entamé la discussion et j’ai parlé jusqu’à ne plus pouvoir. Un bien fou. Ma mère d’accueil me regardait avec des yeux ronds. Elle ne m’avait jamais vu autant bavarde. Je lui ferais bien la conversation à elle, mais mon niveau de japonais est encore assez lamentable, malheureusement…
Bref, après nous sommes rentrés et je me suis avachie sur le canapé. Les journées japonaises, c’est vraiment exténuant. Chaleur + langage à décrypter + marche = Lou au dodo !



10 août 2012

3 Août. Début des grandes découvertes.



On peut dire que j’arrive pile poil au bon moment ! Le 3 août, c’est le festival de la ville de Hagi. Le matin, on a fait le tour des boutiques de vêtement pour me trouver un yukata. Si vous ne savez pas ce que c’est, il s’agit d’un kimono que l’on porte l’été. Il est plus léger qu’un kimono basique. Cependant, soit ils n’étaient pas terrible, soit il n’y avait pas ma taille. (Les japs et leur ligne suréquélibrée O_O) Du coup, on a été dans une boutique spécialisée dans les yukatas et à peine rentrés, la vendeuse a sorti un « oh ! » m’a regardée de haut en bas et est parti chercher quelque chose. Lorsqu’elle est revenue, elle portait dans ses bras un magnifique yukata noir avec des motifs bleus et violets. J’avais un peu peur que vu ma taille, les yukatas qui m’étaient destinés soient pas très jolis. Disons, pas aussi jolis que ceux que j’ai pu croiser dans les magasins. Mais celui-ci … magnifique ! Cependant, avant de crier victoire, il a fallu l’essayer. Là, deux vieilles femmes sont venues et m’ont affuté du dit tissu. Victoire !
Après avoir enlevé le yukata, nous sommes ensuite sortis chercher des getas, les chaussures qui vont de pairs avec le yukata. Et là encore, les japonais ne sont pas que maigre, ils sont aussi petits. Et leurs pieds également. Cependant, on a quand même trouvé des getas, bien que mes pieds dépassent légèrement derrière. Mais on m’a dit que c’était courant. La vendeuse m’a mis des pansements entre les orteils afin que mes pieds se fassent aux getas. J’ai dû ensuite les porter le reste de la journée pour m’y habituer. Bah… ça va, honnêtement.
De retour à la maison, j’ai un peu dormi puis nous sommes retournés à la boutique vers 5 heures pour nous changer. Mettre un yukata, c’est tout un art. Il est donc préférable de demander à des femmes expérimentées de le faire plutôt que de prendre le risque d’avoir l’air débraillé. Pendant le changement, la fête commençait. On a vu depuis la boutique les chars débouler et les gens se presser dans les rues pour marcher au rythme des tambours. Enfin prêts, nous sommes partis dans un temple sympathique, on a pris quelques photos, parler avec un monsieur du temple puis nous sommes allés là où toute l’action était concentrée : l’avenue principale.
Il n’y avait pas tant de personnes en yukata que ça. La plupart des jeunes préfèrent  s’habiller à leur façon (c’est-à-dire la plupart du temps de façon excentrique) lorsqu’ils quittent leur uniforme.  Ça ne me déplaît pas, au contraire. Vous avez en face de vous tout un tas de style différents, originaux et sympa à regarder. Des filles-poupées au yankee en passant par les femmes fatales, c’est un vrai défilé de couleurs et de froufrous. On a croisé pas mal d’amies de Keiko, mes futures camarades de classe. Toutes adorables et super mignonnes (Quelles veinardes, ces japonaises !) Je dois avoir retenu deux prénoms sur toute la masse qui a défilé devant mes yeux. Mais bon, je prendrai le temps de mémoriser plus tard.
J’ai pu boire le fameux thé vert japonais, celui qui a l’aspect de peinture tellement il est opaque. C’est… spécial. Très amer. Oui, bon ok, pas bon. Mais vraiment pas bon. Cependant, je l’ai bu jusqu’au bout (Je me félicite d’ailleurs moi-même). J’ai pu voir un groupe d’idoles féminines pré pubères se déhancher au rythme de leur chanson très girly et ô joie ! Croiser des étrangères ! Deux filles venant du Royaume-Uni. On a un peu papoté, elles étaient sympas. Pas mal de monde me dévisageait, c’était marrant. Ils devaient sans doute pas s’attendre à une étrangère déboulant dans les rues, encore moins en habit traditionnel japonais. Mais bon, tadaaaam !
On est ensuite rentré, on a mangé un bout puis j’ai pu alors tester le bain japonais (la veille, on m’a dit de seulement utiliser la douche et on m’expliquerait le lendemain) et c’est franchement pas mal. Les japonais ne se lavent pas dans le bain, celui-ci sert uniquement à se détendre dans l’eau chaude. Le bain est plus profond que les bains occidentaux du coup l’eau arrive facilement à la nuque.  Ça détend, c’est sûr. Mais lorsqu’il fait près de 30 degrés dehors, on a pas tellement envie d’y rester trois heures. A voir l’hiver.

06 août 2012

1er août. Temps du départ.


Le lever à 7heures fut rude. Surtout après une nuit presque blanche. (En fait, oui. Surtout à cause de ça) Mais bon, quand faut y aller, faut y aller ! Du coup, après avoir bouclé les derniers petits trucs qui traînaient, on pouvait enfin partir direction l’aéroport… sur le trajet, pas vraiment de stress. Lorsque les avions commencèrent à atterrir et décoller près de nous, je me suis demandée combien de jeunes cinglés comme moi avaient embarqués. 
Bref, nous y voilà ! Restait plus qu’à rejoindre Léa (qui partait également pour la même destination) et sa famille et de passer les formalités avant d’embarquer. Enfilant ma superbe veste flashy du rotary, je gambadais à la recherche de ma future copine de galère. Trouvée ! On a vite fait connaissance, nous avons pris un petit en-cas avec nos familles et hop ! Let’s go to have fun ! (Parce qu’une journée et demi de transports, ça donne tout de suite envie, m’voyez.) Nos valises à toutes les deux avaient un léger excédent  de poids mais ouf, on ne nous a rien dit. (J’aurai pu prendre mes docs, quoi …) On a également disons… importuné le môssieur de l’enregistrement pour avoir deux places à côté. En échange, il nous a dévoilé que nous devrions reprendre nos valises à Tôkyô car elles n’arriveront pas automatiquement dans le deuxième avion (Tôkyô-Fukuoka) qu’on devait prendre ensuite. Génial … on devait donc trimballer des valises de 25 kilos d’un terminal à l’autre dans un pays où on ne comprenait rien. Bref, bah tant pis.
Les 11h de vol pour aller jusque Tôkyô ont été assez rapide, je trouve. Et pourtant, j’ai dû dormir même pas une heure. Mais chacun avait à disposition une mini-télé où l’on pouvait regarder des films, jouer, savoir le trajet de l’avion, etc. J’ai pu donc enfin regarder Hunger Games (pas mal, mais je m’attendais à mieux, au passage) et jouer à des jeux d’arcades débiles pour passer le temps. A côté de moi, j’avais un italien assez sympa, on a un peu discuté de choses et d’autres. (En anglais parce que moi pas comprendre italiano.) Les repas servis dans l’avion ont mis tout de suite la couleur : repas japonais ou bien européen. Avec Léa, on a relevé le défi de prendre le jap’, bien évidemment. Histoire de se mettre direct dans l’ambiance. C’était marrant.
Arrivé à Tôkyô, enfin. L’atterrissage était un peu brusque, on a tous fait un bond. Après avoir passé les portes de l’avion, j’ai pu constater quelque chose : chaleuuuuur ! Mon dieu ! Même en jupe/débardeur, c’est à en crever ! Vite, à l’intérieur pour retrouver la climatisation chérie.  A l’aéroport Tôkyô-Narita, faut vraiment avoir le sens de la déduction. Il n’y a presque rien d’indiquer. Du moins, presque rien en anglais. Du coup, bah on a suivi la masse. On a été montré passeport et papiers remplis dans l’avion (on a d’ailleurs bien galéré !) puis un monsieur est venu nous chercher et nous a demandé de patienter dans une salle. Pas que nous détenions de la coke ou préparions un attentat contre l’empire du soleil levant, juste pour nous donner nos « permanent resident card ». Une petite carte pour les étrangers restant pour une longue période sur le sol nippon. Après ça, la chasse aux valises ! A peine arrivé devant les tapis, je vois la mienne faire un petit tour. Du coup je pars vers elle en courant (as a stupid girl) et la retrouve. C’était bien la chose que je redoutais le plus : ne pas voir ma valise arriver. Après ça, on a donc cherché notre prochain vol. Sans stress parce que nous avions encore 8 heures devant nous avant qu’il ne décolle. On a tout d’abord cherché le deuxième terminal (nous étions au premier). On a pris le bus (oh, ils roulent à gauche !) puis grâce au sens de déduction hyper-développé de Léa, on a réussi à s’arrêter au bon endroit. On a réenregistré nos valises et enfin, nous avons … attendu. 8 heures.
Comment passer le temps : manger des udons, matter les jap’s (les filles comme les garçons, ils sont tous petits, maigres et mignons. Ou c’est nous qui les trouvons comme ça…), dormir, musique, marcher un peu et enfin, grâce au wi-fi gratuit, surfer un peu sur le net. Ces 8 heures-là ont été interminables. Mais le second vol est enfin arrivé ! Bref, nous voilà reparties.
J’étais tellement crevé que j’ai dû dormir les 2 heures du trajet. Je suis restée éveillée pour le décollage, j’ai admiré quelques minutes le paysage de Tôkyô à vue aérienne (Magnifique !) puis dodo.  A l’arrivée, nous avons été récupérer nos valises et puis nous sommes partis à la recherche de nos familles d’accueil. Elles nous attendaient à la sortie et tout le monde nous a accueillis avec de grands sourires. J’ai donc fait la connaissance de la famille Ueda (la mère, le père et leur fille Keiko qui va partir en France à la fin du mois) et de mon conseiller Mr Imada. Le club de Léa avait fait spécialement pour son arrivée une petite bannière avec son nom et le signe du rotary. On a pris quelques photos ensemble, puis j’ai dit au revoir à Léa. (Pendant qu’on se faisait la bise, on a entendu des « Kawaiiiii !! » derrière nous. Wé, on est françaises, quoi.) Pour aller à Hagi, il fallait faire 2 heures de route supplémentaires. On s’est arrêté pour manger des ramens et j’ai commencé à constater qu’on me regardait un peu bizarre. Les étrangers au Japon, ce n’est pas encore un phénomène très commun. On s’est arrêté une seconde fois pour passer par la case toilette. De là où on était, on avait une vue à couper le souffle de l’île de Honshu, là où on allait (Fukuoka est sur l’île de Kyûshu.) Il faisait nuit et les lumières de la ville en face qui se reflétaient sur l’eau, c’était juste géant. Japon+1.
Arrivé à la maison, j’ai fait connaissance de Non-chan (l’énoooorme chat) puis j’ai découvert ma chambre. Ce n’est pas très grand, mais ça me convient parfaitement. La soirée a été calme, j’ai vite été dormir parce que décalage horaire + galère d’avion + japonais dans les oreilles = Tsukaretaaaaa !  

01 août 2012

Mardi 31 Juillet. 21h52. H-16

Veille du grand départ ! Après avoir passé la journée à peser, repeser, trier, plier, enlever, remettre, repeser, désespérer, j'ai ENFIN bouclé cette valise ! Il était temps ...
Le poids à ne pas dépasser pour ne pas payer un supplément hors de prix est de 23kg. Même quand on part un an. Ma valise en faisait 25. J'ai dû faire quelques sacrifices vestimentaires mais surtout, le plus rude et celui qui me fait le plus mal au coeur, j'ai dû me passer de mes doc martens. (Un an sans ...) Mais bon, j'ai tout ce dont j'ai besoin, et c'est déjà ça!

Je suis bien sûr passée par la case "Aurevoiràdansunanprendssoindetoi", qui n'est d'ailleurs pas finie. Ce que je n'aime pas faire ça... j'ai l'impression que tout le monde croit que je pars m'exiler sur une île déserte pour le restant de mes jours. Mais bon, je comprends bien évidemment le geste qui se veut avant tout très amical.
On a bien sûr fait des blagues, plus ou moins amusantes, sur mon départ : de la fameuse "Tu vas revenir bridée, après ça!" à l'indémodable "Tu me diras quel goût ça a, le chien!",  les choses que j'ai entendu ces huit derniers mois manquaient d'originalité sur la fin...
Certains ne comprennent pas mon choix. : "Le Japon? Mais ... pourquoi?" ou encore "Mais je pourrais JAMAIS partir aussi loin ! T'es folle, ma pauvre !" D'autres en revanche, ne serait pas contre prendre ma place. Voire même bien pour.

Bref, je laisse derrière moi temporairement non pas des gens, des affaires ou des souvenirs mais tout une façon de vivre. Je mettrai la première parenthèse à tout ça demain à 13h30, lorsque mon premier avion décollera. J'ai ensuite 8 heures d'attente à Tôkyô, j'espère qu'elles ne vont pas paraître trop longues... même si je serai au Japon, la visite de l'aéroport risque de ne pas être vraiment des plus excitantes ni même de me permettre de tuer tout mon surplus de temps. Mais bon, j'y trouverai probablement mon compte tout de même. Et je ne pars pas seule, une fille du nom de Léa prend le même itinéraire que moi. Comme ça, on sera deux à être totalement paumées dans un giga aéroport où l'on arrivera à rien déchiffrer. C'est rassurant ~

Ce qui m'effraie le plus, c'est la façon que je devrais d'agir envers les gens qui m'accueillent. Je prie pour ne pas faire de boulettes (je suis la reine, en plus ...), surtout qu'un japonais, par sa nature, pourrait très mal le prendre mais ne rien laisser paraître. Si c'est le cas, il n'y a pas d'embrouille mais l'image qu'il perçoit de moi est fichue. Et bien évidemment, je ne me berce pas d'illusions : je ne vais absolument rien comprendre de ce que l'on va bien pouvoir me raconter en arrivant. Mes maigres connaissances en japonais ne me permettront probablement pas de me lancer dans un dialogue japonais, surtout si mon interlocuteur cherche à me tirer les vers du nez. Mais bon, puisque je ne suis pas du genre stressée, je crois que le véritable stress ne montera que lorsque je prendrai mon deuxième avion en direction de ma destination finale. Mon futur foyer, mes futures connaissances, ma future vie.

L'excitation monte. La nuit va être courte ...

15 juillet 2012

Un petit point ?


Bon! Nous sommes le 15 juillet, mon départ est prévu pour dans exactement 17 jours (1er août ! ) et puisque la paperasse et moi, on est pas très amis, il est temps que je fasse le point sur ce qui manque à l'appel.


Allons-y ! ~

A propos de la paperasse :

[] Passeport
[] Garantee Form
[] Visa
[] Billets d'avion
[] Compte international
[] Carnet de santé
[] Argent de fond de secours
[]Liste des numéros et adresses importantes


Objets indispensables :

[] Blazer du Rotary
[] Quelques Yen
[] Fanions du club
[] Drapeau de la France
[] Appareil photo
[] Adaptateur
[] Une énôôôrme valise
[] Cadeaux pour les familles d’accueil
[] Dictionnaire



A faire :

[] Prendre contact avec ma première famille d'accueil
[] Prendre contact avec le jeune qui va arriver
[] Présentation de la France
[] Acheter quelques nouveaux vêtements
[] Tri dans la chambre
[] Faire de nouveaux pins
[] Faire les cartes de visite

Allez, pas le temps de flâner, ce départ ne va pas se préparer tout seul !

Mon passeport & mes premiers yen

03 juin 2012

Welcome !

Hi, everybody !


 Veste et les pins du Rotary. ~
Je me nomme Lou, j'ai à cette heure dix-sept ans et je m'apprête à faire un voyage des plus extraordinaires: Je pars pour un an au pays du soleil levant!
Ça sent le dépaysement complet...

Bien sûr, mon départ n'est pas magique. Si j'ai la chance de partir ainsi, c'est avant tout grâce au Rotary International. Le Rotary est une organisation qui cherche à valoriser l'entente et la paix dans le monde. Il se décompose en clubs et en districts partout dans le monde. Mon club parrain est le club de Grandvilliers (26743), se situant dans le district 1770.
Partir avec le Rotary implique quelques responsabilités et de devoirs: Nous sommes représentants de notre pays, nous devons nous intégrer et avoir une attitude exemplaire. Nous devons assister à un certain nombre de réunions et préparer quelques rapports et discours. Cependant, ce travail paraît dérisoire vis-à-vis de ce qu'il rapporte : de nouvelles connaissances de partout dans le monde et des souvenirs pour toute une vie. Après m'être informée sur cette organisation, j'ai décidé de tenter ma chance. Embarquons-nous donc! Après tout, on n'a qu'une vie.
J'ai alors découvert le monde la paperasse. Et il faut s'accrocher! Exemplaires en anglais, exemplaires en français, examens médicaux, passeport, lettre de motivation, familles d'accueil,... le tout au stylo bleu! Le dossier à constituer est lourd et interminable. Cependant, avec de la motivation, on finit toujours par boucler tout.

Je devrais être arrivée au Japon dans le courant du mois d'août, je pars à Hagi, préfecture de Yamaguchi. C'est une ville pleine de charme faisant face à la mer, sur l'île d'Honshu.

Hagi
Je suis vraiment très contente de ma destination, elle semble paisible et a un aspect très traditionnel, c'est parfait !